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LES JEUNES ET L'EMPLOI | ||||
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Le nombre de jeunes vivant dans la pauvreté saccroît. Ils sont aujourdhui 160 millions à travers le monde à souffrir de malnutrition, et plus de 500 millions à vivre avec moins de deux dollars par jour, sans emploi, sans espoir d'avenir, et sans véritable chance de participation à lévolution de leur société.
Dans le domaine de l'emploi, les jeunes tunisiens vivent difficilement la transition entre l'école et le monde du travail. Les compétences acquises à l'école par les jeunes ne sont pas nécessairement requises par le marché du travail actuel, comme le souligne le taux élevé de chômage des jeunes sortant des lycées, des centres de formation et des universités par rapport à celui des sortants de l'enseignement de base. Durant les prochaines années, le niveau d'instruction de la population en âge de travailler va continuer à croître. Cela va accentuer les pressions sur le marché de l'emploi et la compétition entre les jeunes diplômés sera de plus en plus vive. Les données montrent une réduction du taux d'activité des jeunes. Actuellement, un jeune (de moins de 20 ans) sur cinq est actif contre un sur deux il y a 20 ans. L'évolution du taux d'activité des jeunes est différenciée selon le genre : pour les filles, la réduction du taux d'activité s'explique par l'effet conjugué de la rétention scolaire et une plus grande intégration économique. Quant aux garçons, la rétention scolaire diminue certes leurs taux d'activité, mais ils présentent aussi une plus grande déperdition dans le cursus scolaire que les filles. Les jeunes constituent un groupe social confronté à des problèmes particuliers et à un avenir incertain, problèmes dus en partie aux possibilités d'emploi limitées qui leur sont offertes et à leur vulnérabilité qui se manifeste à plusieurs niveaux : - la période de transition pour les jeunes (entre le moment où ils obtiennent leur diplôme et celui où ils décrochent un emploi permanent) s'étend souvent sur plusieurs années, - ils sont souvent amenés à l'emploi indépendant dans le secteur informel, à cause d'un manque d'options, - en cas de crise économique, ils sont souvent les premiers à perdre leur emploi, et - le chômage des jeunes est souvent mal vécu, il peut avoir un impact tout au long de la vie. En 2006, plus de 41 100 diplômés de l'enseignement supérieur sont inscrits à l'Agence nationale de l'emploi et du travail indépendant (ANETI) dont une majorité de jeunes : plus de 81% d'entre eux sont âgés de moins de 30 ans. La répartition des chômeurs par âge montre que les deux tiers des chômeurs ont moins de 30 ans. Cette proportion est particulièrement élevée chez les femmes en atteignant plus de 73%. L'emploi a constamment figuré parmi les objectifs des stratégies de développement adoptées en Tunisie. Plusieurs mécanismes d'incitation et de programmes de soutien ont été mis en place pour la promotion de l'emploi. Les jeunes bénéficient à hauteur de la moitié des enveloppes allouées aux programmes de soutien à l'emploi. Trois programmes d'insertion professionnelle ont été initiés dans le but de faciliter l'insertion professionnelle des jeunes accédant pour la première fois au marché de l'emploi et d'encourager l'entreprise économique à les recruter. Ces programmes ont certes favorisé l'insertion professionnelle des jeunes diplômés, mais leur efficacité réelle en matière de création d'emplois décents et durables pour les jeunes n'est pas formellement démontrée. (Sources:« Adolescents et jeunes en Tunisie, données et défis » ONU Tunisie) Point de vue de la Tunisie sur la question: "La Tunisie demeure attaché à la mise en uvre des engagements de Copenhague, bien que les résultats soient mitigés, comme le disent les rapports soumis à la Commission. La Tunisie sait que les États sont les premiers responsables de leur développement, mais elle sait aussi que les conditions qui existent au niveau international, notamment en ce qui concerne l'aide publique au développement (APD) et laccès aux marchés, devraient être améliorées, si on veut donner une chance égale à tous les pays. Un développement social consistant et durable, estime la Tunisie, ne peut être atteint qu'à travers une approche solidaire et volontariste au niveau international. La Tunisie a apporté une contribution concrète à cette vision à travers le Fonds mondial de solidarité et espère que les États y contribueront de manière substantielle." (Commission du développement social de l'ONU-15 février 2005) La situation sociale en Tunisie en quelques chiffres Emploi/Formation Le taux de chômage est en baisse : 13,9% en 2004 contre 16,4 en 1984 mais touche davantage les femmes (16,7%) que les hommes (12,9%). Il est aussi élevé chez les jeunes et les diplômés de l’enseignement supérieur. Depuis 1994, le chômage des diplômés connaît une ascension pour atteindre 10,2% en 2004 (contre 3,8% en 1994). Dans le cadre du processus de réforme économique et réajustement structurel des secteurs économiques, la Tunisie a connu aussi les licenciements pour raisons économiques, parmi les secteurs les plus touchés, celui du textile-habillement. La Tunisie s’est engagée dans un processus de mise à niveau et de modernisation de son système de Formation Professionnelle par la diversification des filières de formation qualifiante et la maîtrise des technologies de pointe. La Tunisie veut se doter des compétences nécessaires pour une intégration réussie dans l’économie mondiale. En même temps, elle mise sur la valorisation du capital humain pour assurer l’insertion socio-professionnelle des jeunes diplômés. Actions gouvernementales Impulser l’emploi, multiplier les opportunités de création de projets, promouvoir la compétitivité, renforcer le fondement de l’économie du savoir, diversifier davantage le tissu économique et garantir les équilibres financiers, tels sont les priorités du Gouvernement pour 2006. Si parmi les 21 axes du Programmes présidentiel ‘’Pour la Tunisie de demain’’ l’emploi figure en première position, c’est parceque le défi de la Tunisie est de pouvoir répondre aux demandes additionnelles d’emploi, en particulier l’emploi des jeunes et des diplômés de l’enseignement supérieur. Pour 2006, la Tunisie prévoit la création de 78000 postes d’emploi dans les secteurs non agricoles et la création de 70 000 entreprises ou nouveau projets à l’horizon 2009. Sa stratégie repose surtout sur le développement des ressources humaines, la découverte des potentialités du secteur de l’emploi, la consolidation des assises de l’économie du savoir et la promotion des nouvelles formes d’emploi, ainsi que le renforcement des mécanismes de financement des projets et de l’approche locale de l’emploi dans les secteurs prometteurs. La population des jeunes et des diplômés de l’enseignement supérieur (50000 en 2006) est particulièrement ciblée dans les programmes de politique active de l’emploi. (Sources: BIT) «Nous sommes prêts à être partie intégrante de la solution, à être partenaires. Nous ne sommes pas seulement l'avenir, nous sommes le présent» Etre l'avenir et le présent exprime bien le défi auquel fait face la jeunesse, à la recherche de plus d'emplois – et de meilleurs – dans un marché du travail étroit. En Afrique, près de 55 pour cent de la population a moins de 18 ans et est durement frappée par le chômage et la pauvreté. Les jeunes chômeurs représentent environ 60 pour cent des personnes sans emploi en Afrique, et ce pourcentage est plus élevé parmi les jeunes femmes dans tous les pays. Dans un nouveau rapport intitulé «Le travail décent au service du développement de l'Afrique» 1, le Bureau international du Travail (BIT) estime que seuls 5 à 10 pour cent des nouveaux arrivants sur le marché du travail pourront être intégrés dans l'économie formelle, et que la majorité des nouveaux emplois sera générée par l'économie informelle. «L'énergie, la capacité d'innovation et les aspirations de la jeunesse sont un capital qu'aucune société ne peut se permettre de dilapider, souligne le BIT. Le chômage persistant des jeunes coûte cher au développement économique et social, perpétue d'une génération à l'autre le cycle de la pauvreté et s'accompagne d'une montée des crimes, de la violence, des crises, de la toxicomanie et de l'extrémisme politique.» "Le chômage des jeunes est un gaspillage de ressources", peut-on lire dans le nouveau rapport du BIT. Réduire de moitié le taux actuel de chômage des jeunes rapporterait 1,4 trillion de dollars, soit 4 pour cent du PIB mondial de 2003. En outre, un tel niveau de chômage constitue une menace pour la société, car elle accroît la fragilité des jeunes, faisant naître en eux un sentiment d'exclusion et d'inutilité qui les pousse à " des activités nuisibles pour eux-mêmes et pour la société". "Tant que le potentiel des jeunes ne sera pas exploité de manière productive, ni eux ni la société ne pourront prétendre à un avenir satisfaisant", affirme le BIT. "A l'évidence, offrir du travail décent aux jeunes et mettre ainsi fin à la crise de l'emploi des jeunes est l'un des principaux enjeux de notre époque." Les jeunes, hommes et femmes, sont deux ou trois fois plus menacés par le chômage que les adultes. L’OIT a un rôle particulier à jouer dans la promotion de l’emploi des jeunes. Le monde affronte une crise de plus en plus grave de l’emploi des jeunes. Selon les données de l’OIT les plus récentes, sur quelque 191 millions de chômeurs dans le monde, près de la moitié, soit 86 millions, étaient des jeunes âgés de 15 à 24 ans. Le programme de l’OIT pour l’emploi des jeunes fonctionne grâce à un réseau mondial d’équipes techniques présentes au siège à Genève et dans plus de 60 bureaux répartis dans le monde entier. Il apporte une assistance aux pays en matière d’interventions cohérentes et coordonnées pour l’emploi des jeunes. Documents OIT : Les tendances mondiales de l’emploi 2008 L'emploi des jeunes - Un objectif mondial, un défi national Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant Réseau pour l'emploi des jeunes (en anglais) Vous souhaitez recevoir des infos régulièrement, enregistrez-vous Partager ce site: |
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